Contrairement à une idée reçue, ou plutôt à une idée imposée dans le débat public, le déficit de l’Etat n’est pas dû à une augmentation inconsidérée des dépenses publiques : elles ont au contraire diminué depuis 20, en pourcentage du PIB. Par contre, la baisse des impôts généralisée dans tous les pays développés, dont notre pays, a effectivement vidé les caisses de l’Etat.

Les seuls prélèvements au profit de l’Etat ont fortement chuté ; En 1999, les recettes de l’Etat représentaient 18,3 % du PIB. En 2008, elles n’étaient plus que de 14,1 %, un recul de plus de quatre points, équivalent à 82 milliards d’euros par an… Et contrairement à une idée répandue, cette chute est très loin d’être compensée par la montée des impôts locaux.

Un système fiscal rendu plus injuste

Le système fiscal français est devenu de moins en moins redistributif, du fait du poids très important de la CSG (impôt proportionnel) par rapport à l’impôt sur le revenu (impôt progressif), et du poids encore plus important de la fiscalité indirecte – principalement la TVA – qui, elle, est régressive. Alors que le taux moyen d’imposition devrait croître avec le revenu et se rapprocher du taux marginal d’imposition de la tranche supérieure (40 %) pour les contribuables les plus riches, c’est en fait l’inverse qui se produit : le taux moyen d’imposition n’est en fait que de 24,4 % pour les mille contribuables les plus aisés et devient inférieur à 20 % pour les dix les plus aisés !

En savoir plus sur la fiscalité ?
Se reporter au diaporama ci-joint.

Quelle réforme de la fiscalité ?

Autant dire qu’un réforme de la fiscalité est urgente.

Quelques pistes

Supprimer le bouclier fiscal, créer de nouvelles tranches pour rehausser fortement les taux marginaux de l’impôt sur le revenu, rendre à l’impôt sur les successions sa fonction de redistribution des patrimoines, et forcément, une harmonisation fiscale au niveau européen, et bien sûr, en finir avec les paradis fiscaux…