Sur ce projet, la FSU apprécie que la Région maintienne le financement des manuels scolaires « papier » ou numériques, c’est une politique volontariste qui va dans le sens de l’égalité des élèves et de l’objectif de gratuité de l’éducation.

Pour le cas d’espèce des manuels numériques, la FSU avait exprimé à la Région, lors d’une audience, son souhait de la prise en compte du choix des équipes et de la fourniture du support par la Région lorsque ce choix est fait. Sur ces deux points nous avons été entendus.

En revanche, nous avions milité pour une expérimentation limitée à quelques établissements volontaires, mais la mise en place de la réforme Blanquer du lycée à marche forcée n’a pas permis aux différents acteurs concernés de prendre ce temps de test.

Les conseils d’administration doivent voter

Par ailleurs, la consultation des équipes n’a pas été réalisée de manière harmonisée dans les différents établissements. La FSU exige que la liberté pédagogique des enseignants soit respectée. Cela ne peut passer que par un vote formel des conseils d’administration. Une délibération type doit être proposée d’ici le mois d’avril à tous les CA des établissements pour décider de passer aux manuels numériques ou de rester aux manuels papiers.

Des points de vigilance à surveiller

La FSU a fait part à l’exécutif régional lors du CAEN du 1er mars d’un certains nombre de points de vigilance pour que l’adoption des manuels numériques ne soit pas un échec.

Nous pensons qu’il faut prévoir une aide à la maintenance au sein des lycées malgré la volonté de la Région de ne pas recruter de personnels.

Il est indispensable d’avoir un jeu de tablettes supplémentaires pour les cas de dysfonctionnement flagrant ainsi que pour les enseignants assurant des remplacements dans les établissements ayant opté pour le manuel numérique.

Il est nécessaire d’avoir un accès, sécurisé, à internet car seuls les manuels numériques enrichis ont un vrai intérêt pédagogique, de notre point de vue. Cela permettrait aussi aux élèves de récupérer/échanger des documents par le biais de l’espace de travail collaboratif.

Enfin la Région doit investir dans des tablettes de bonne qualité, pour qu’il y ait une vraie plus-value aux manuels papiers.

Voilà donc un nouveau dossier à suivre de près dans les prochaines semaines tant sur le plan technique que sur le financement qui n’apparaît pas au budget primitif et devrait apparaître au budget supplémentaire au mois de juin.