André Santini, secrétaire d’Etat à la fonction publique, organise depuis fin août une « tournée » dans différents départements pour louer les mérites de la RGPP et de la concertation à la mode gouvernementale.

A Marseille, les huit organisations syndicales avaient décidé d’appeler les fonctionnaires des trois fonctions publiques à manfester devant la préfecture. Elles avaient aussi décidé de faire une déclaration commune dénonçant la RGPP, les milliers de suppressions de postes qui l’accompagnent, le simulacre de concertation, puis de quitter la séance afin de rejoindre les manifestants.

Depuis le 2 septembre, les huit organisations syndicales de PACA demandent à tous les niveaux ( région, départements, services) une vraie concertation : ce qui suppose un état des lieux précis, un calendrier différent, le temps d’examiner les évolutions des missions, des emplois, des postes…

Or, il est impossible d’obtenir la moindre réponse précise. Nul doute que préfets et préfigurateurs ( les nouveaux chefs de service des nouvelles directions régionales) travaillent. Mais impossible d’obtenir des éléments précis à cette question fondamentale que nous posons depuis le début : comment en supprimant des postes, avec une réorganisation globale de tous les services dans un laps de temps très court ( circulaire parue le 7 juillet 2008, remontée des préfets de département fin octobre, remontée du préfet de région fin novembre) pouvez-vous rendre le service public plus efficace ?

Aussi avions-nous décidé d’appeler les agents publics des trois fonctions publiques à un rassemblement pour accueillir le secrétaire d’Etat : nous savions que sa prestation dans les autres villes où il s’était rendu n’avait pas pour objet de nous entendre, mais une fois de plus de célébrer tous les avantages de la RGPP…

Aussi avions-nous décidé une mise en scène un peu différente de celle qui était prévue : une déclaration a été lue à André Santini au nom des huit organisations syndicales avant que la séance ne commence, puis l’ensemble des organisations syndicales a quitté la séance, allant rejoindre les manifestants devant la préfecture.

Lire en pièce jointe le texte de la déclaration.