Les analyses relatives à l’emploi et la production partent d’un constat : c’est la faiblesse de la croissance du PIB qui empêche des créations nettes d’emplois susceptibles de résorber le chômage de masse et de réduire les inégalités. L’écart constaté entre une croissance potentielle et la croissance « molle » ou négative constatée, justifie que le PIB apparaisse comme la clé de voute de l’emploi et du bien-être. Ces analyses peuvent se limiter à proposer un retour à la croissance sur le même modèle productif au risque d’épuiser les ressources (pétrole), de créer des externalités négatives (pollution), ou de détruire la biodiversité.

La transition écologique propose un nouveau modèle productif à la fois créateur de richesses, générateur d’emplois, et respectueux de l’environnement et des générations futures. Cette nouvelle impulsion économique suppose de rétablir le rôle de l’Etat pour qu’il y ait des investissements publics massifs afin de promouvoir des innovations technologiques et écologiques. Ces progrès ne sont pas un palliatif technologique aux effets pervers de la croissance économique (soutenabilité faible) mais bien des outils au service de nouveaux modes de production et de consommation. La transition écologique peut apparaître coûteuse à court terme mais rentable à long terme et pose la question du bien commun. Elle doit donc profiter à tous et être juste socialement et fiscalement.

Des initiatives déjà existantes ou pistes de réflexion méritent d’être explorées. Elle passe par :

  • Investir massivement dans la recherche et la formation pour développer des secteurs qui permettront d’engager les activités vers la transition écologique, ainsi que la production de biens durables.
  • Des investissements dans les filières du bâtiment, de l’énergie et du recyclage pour développer l’efficacité énergétique des bâtiments et permettre des économies d’énergie importantes.
  • En matière de transport, favoriser les transports en commun pour les passagers et le frêt ; favoriser la recherche pour parvenir à des moyens de transport propres.
  • La promotion d’une agriculture biologique et paysanne. L’agriculture en région PACA est justement une agriculture de petits exploitants et diversifiée, ce qui offre l’opportunité de vente directe et de circuits courts de proximité. Il existe aussi toute une industrie agroalimentaire locale assurant la transformation sur place et permettant aussi ces circuits courts : huileries, fromageries… Il faut donc favoriser et inciter les usagers à l’utilisation des biens agricoles issus de ces circuits courts. Il nous semble aussi pertinent de favoriser le regroupement de ces petits exploitants au sein de coopératives afin de diminuer la part des transports dans le bilan carbone et énergie des productions locales. En termes d’utilisation des terres, le développement de l’agroforesterie semble tout indiqué : afin de produire des produits utilisables pour l’isolation mais aussi pour lutter contre l’érosion, la sécheresse (haies…)…