Déclaration liminaire CTA du 4 juillet

Monsieur le recteur, la dernière réunion du CTA de l’année scolaire est souvent l’occasion de tirer le bilan de l’action menée. Nous l’avons déjà dit, la politique, la méthode de gouvernance ainsi que les réformes menées par l’ancien ministre de l’éducation nationale ont laissé de graves séquelles chez les personnels et ont dégradé fortement le service public d’éducation.

Parmi les reformes, celle de la formation des enseignants alimente la pénurie de professeurs qui plonge l’Éducation Nationale dans de graves difficultés quant à la réussite de la rentrée scolaire 2022. Si vous n’êtes pas directement le responsable de cette situation, il vous appartient d’éviter le pire. La FSU porte des propositions fortes, loin du bricolage hasardeux des opérations de job dating dont pour l’instant vous avez préservé notre académie et la FSU vous demande solennellement de ne pas utiliser un tel dispositif.

Si nous pensons que la concertation et le dialogue à l’échelle d’une école ou d’un établissement sont nécessaires pour faire évoluer positivement notre système éducatif, comme il peut l’être d’ailleurs à tout niveau, nous continuons à affirmer que la mise en concurrence des établissements et des personnels à travers le redoutable triptyque « autonomie-contractualisation-évaluation »  est contre-productif pour lutter contre les inégalités scolaires. Nous avons besoin d’un service public conforté et non miné par des dispositifs dérogatoires qui mettent à mal son cadre national et qui créent, de fait, des inégalités territoriales.

Nous vous demandons d’être très attentif à assurer des échanges dans les établissements et pas seulement dans les réseaux au sujet de l’évolution de l’offre de formation avec les personnels qui sont des professionnels  et qui ont des choses à dire.

Nous vous rappelons également que dans la lutte contre les inégalités, la voie professionnelle occupe une place incontournable et trop souvent sous-estimée, voire méprisée. Au regard des annonces faites depuis plusieurs semaines les inquiétudes des personnels sont toujours très grandes.

Nous ne pouvons pas faire l’impasse, même si ce n’est pas de votre compétence directe, sur le mépris de ce gouvernement envers les fonctionnaires avec l’augmentation de 3,5 % du point d’indice qui ne couvre pas même pas l’inflation galopante de la période et qui nie tous rattrapages des retards accumulés depuis plusieurs années.

Nous voulons également ce jour vous alerter sur la manière scandaleuse dont les harmonisations ont été faites pour cette session du baccalauréat. La FSU a toujours été favorable et reste favorable à une harmonisation, mais pas sous cette forme. La remontée des notes en bloc par quelques clics revient à remettre en cause le travail de nos collègues . Nous demandons que de telles pratiques cessent.

Nous terminerons par une note un peu plus positive pour souligner d’une part des échanges apaisés depuis l’arrivée du nouveau secrétaire général du rectorat et d’autre part pour se féliciter du dialogue qui est à l’œuvre avec la directrice de l’EAFC qui certes ne résout pas le manque de moyens accordés à la formation continue mais qui permet des échanges approfondis et une écoute réciproque.

En conclusion nous tenons à vous dire que nous serons très vigilant pour que l’engagement pris concernant une requalification de la filière administrative  sans plan social soit bien à l’œuvre.