POUR SORTIR DE LA CRISE ? UN AUTRE PARTAGE DES RICHESSES !

La part des salaires dans le partage de la valeur ajoutée s’est réduite depuis 1982.

Certains disent qu’il s’agit d’un rééquilibrage, après l’augmentation de la part salariale dans les années 1970.

Cependant, la progression des cotisations sociales ( la part salariale comprend le salaire direct et les cotisations sociales) et le fort ralentissement des gains de productivité ont réduit à peu de choses la progression du pouvoir d’achat salarial.

Et depuis dix ans, les actionnaires, et les dirigeants de nombre d’entreprises ont, au contraire, ont fortement augmenté leurs revenus. Dans des proportions incroyables, comme on l’a découvert progressivement à la faveur de la crise.

Aujourd’hui pourtant, des voix s’élèvent pour expliquer que pour sortir de la crise, il faut augmenter la part salariale.

C’est ainsi Patrick Artus, qui écrit dans Alternatives Economiques de septembre 2010, n° 294, qu’il est urgent de sortir de la spirale déflationniste (excès d’épargne, faiblesse de la demande). Alors que les pouvoirs (économiques et politiques) font le choix de politiques budgétaires imposant l’austérité et la rigueur pour les salariés (diminution es dépenses publiques, baisse des salaires des fonctionnaires et des pensions…), Patrick Artus, responsable du service de la recherche économique de Natixis, explique que l’une des causes de la déflation se trouve  » dans la recherche d’une profitabilité très élevée pour les entreprises dans un environnement de croissance faible, d’où la baisse des revenus salariaux, la déformation mondiale du partage des revenus au détriment des salaires (…). Tant que le partage de la valeur ajoutée ne sera pas moins défavorable à la demande, il est à craindre que l’équilibre déflationniste persiste ».