Le 9 mai 2019, lors d’une manifestation, 4 militant-es ont été interpellé-es , deux étudiants, une psychologue et un enseignant dont notre collègue du lycée Calmette, Olivier Sillam. Olivier a été particulièrement violenté avec une garde à vue de 24 heures, éprouvante.
Accusé-es de violence, outrage et rébellion, nos camarades avaient été provoqués par des policier-es du syndicat « Alliance » qui participaient aussi, ce jour-là, à la manifestation et qui n’avaient pas apprécié les slogans chantés dans la manifestation, ni de se voir signifier que ce syndicat, proche de l’extrême droite, n’était pas le bienvenu dans la manifestation.
Olivier qui a subi un plaquage ventral et un étranglement a eu 10 jours d’ITT.
Lundi 7 septembre, le procès a eu lieu avec le soutien de nos collègues et syndiqué-es qui s’étaient rassemblés devant le tribunal de Nice.
La responsable du syndicat Alliance qui avait porté plainte a été déboutée mais pas les policiers qui étaient partie civile. Parce qu’ils avaient chanté « A bas les condés », ils ont tous été condamnés à 2 mois de prison avec sursis. Ce slogan qui n’a jamais visé les policier-es en tant que personne mais une institution qui s’est illustrée ces derniers temps pour des actes de violence, a été perçu comme un appel au meurtre par les plaignant-es, le juge l’a qualifié d’outrage.
Olivier, qui s’est senti étouffer et a eu peur de mourir lors de l’interpellation durant la manifestation, s’est défendu face à des personnes qui ne s’étaient même pas identifiées comme étant policiers. Pour ces faits, il a écopé encore de quatre mois de prison avec sursis pour un total de six mois. Cette peine, surdimensionnée pour les faits évoqués, a été complétée par 6000 euros d’amende.
Inscrite à son dossier, une peine de prison avec sursis pourrait être lourde de conséquence pour tout collègue. En ce qui concerne les deux étudiants, elle leur interdirait de passer des concours administratif pendant cinq ans.
Il n’est pas pensable que les choses en reste là. Nos camarades ont fait appel.
Laisser faire, ce serait entériner l’idée qu’il n’y a plus de liberté d’expression, qu’on peut subir la répression policière pour un slogan, que la justice n’a pas de mesure.
Nous apportons tout notre soutien à nos camarades et nous serons présents à leur côté dans toutes les étapes qui vont suivre.