L’Académie d’Aix-Marseille se caractérise par des indicateurs en dessous des moyennes nationales depuis la massification scolaire (1985-1995). Auparavant, quand seule une minorité de la population française accédait au bac, cette académie occupait la 2e place au niveau national, derrière la région parisienne.
Comment expliquer ce recul et ces difficultés ? Ce texte propose d’explorer cette question à partir de la problématique développée notamment par les recherches de Choukri Ben Ayed, Danielle Trancart et Sylvain Broccolichi qui, grâce à une observation rigoureuse des réalités scolaires, celles de collèges, ont démontré comment les ségrégations spatiales sous toutes leurs formes aggravaient fortement les déterminants sociaux en matière d’échec scolaire.