CESER le 25 octobre 2012

Orientations budgétaires

Intervention de Josiane Dragoni, FSU

Des choix à effectuer

Le contexte est contraint. La FSU ne partage pas les choix actuels, français et européens, des politiques d’austérité qui conduisent à la spirale infernale de la récession. Comme dans les années 30.

Mais, concernant notre sujet, le budget de la Région, il va falloir opérer des choix. Précis.

La FSU demande que la Région se recentre sur ses compétences légales : en particulier les lycées, dont il ne faut pas diminuer ni l’investissement ni le fonctionnement, les TER, l’apprentissage, la formation professionnelle continue. Ailleurs, hors compétence, il faudra choisir. Le logement étudiant, l’université ou le ferroviaire sont très certainement prioritaires sur d’autres investissements (la route, par exemple). En fonctionnement, le problème ne se situe pas dans les dépenses de personnels (les lycées doivent être entretenus, et l’ensemble des agents régionaux traités à égalité). Par contre, ailleurs, des choix sont aussi à effectuer.

Autonomie fiscale , la solution ?

C’est d’une réforme profonde de toute la fiscalité, nationale et locale, dont la France a besoin, afin de réduire les inégalités sociales et territoriales. De ce point de vue, concernant les collectivités, c’est une véritable péréquation qui est nécessaire, avant tout.

Rappelons que l’autonomie fiscale, tant revendiquée, est facteur de concurrence entre territoires, et donc d’aggravations des inégalités territoriales.

Pour des politiques publiques efficaces

L’objectif d’un acte III de la décentralisation doit être de rendre les politiques publiques, celles de l’Etat articulées avec celles des collectivités, beaucoup plus efficaces qu’aujourd’hui.

Il y a ainsi beaucoup à faire pour supprimer les doublons et les concurrences entre collectivités.

Les Régions chef de file en matière d’économie, d’aménagement du territoire… pourquoi pas ?

Par contre, la FSU exprime fermement son désaccord avec cette revendication des Régions de piloter la « chaîne orientation-formation-emploi » à la place de l’Etat. Concernant le service public d’éducation, il faut en rester au principe des compétences partagées, tout en mettant en place les coopérations nécessaires. Concernant le service public de l’emploi, il faut de même développer les coopérations, mais avant tout, les DIRECCTE, les Missions Locales, Pôle Emploi, l’AFPA… doivent avoir les moyens de fonctionner.

En clair, l’acte III de la décentralisation ne devra rimer ni avec la balkanisation du service public d’éducation, ni avec l’éclatement de celui de l’emploi en 26 politiques différentes.