Comte-rendu de l’audience FSU PACA sur la fusion des académies.

A la demande de la FSU PACA, le recteur de région, Bernard Beignier, a reçu une délégation[1] de la FSU sur la réorganisation des services déconcentrés de l’Education Nationale.

La FSU a tout d’abord rappelé son opposition à ce projet de fusion qui est aujourd’hui un véritable choix idéologique de ce gouvernement et dont la nécessité n’est absolument pas prouvée au moment où les régions perdent des compétences dans le champ de la formation. Mais ce projet est aussi rejeté par les personnels comme le montre le résultat de la votation[2] auprès des personnels administratifs organisé par le Snasub-Fsu sur le site de Nice ou les votes des élus de la FSU dans les conseils d’administration qui ont permis de bloquer les conventions de groupement de service qui sont les prémices de cette fusion.

Des certitudes

Le recteur de la région Provence Alpes Côte d’Azur a tout d’abord évoqué les certitudes concernant cette fusion :

  • Il y aura une académie par région et cela au 1er janvier 2020, et il propose que la nouvelle structure soit en ordre de marche dès la rentrée de 2019.
  • Il y aura un seul recteur avec la possibilité d’un vice chancelier des universités

Où mettre le rectorat de région ?

Pour lui la question n’est pas tranchée, il souhaite que les deux sites (Aix et Nice) demeurent et envisage donc une nouvelle académie avec deux pôles. Il pense à plusieurs projets : le rectorat de région à Aix avec un vice-chancelier des universités à Nice, le rectorat de région à Nice et un vice-chancelier des universités à Aix, ou « un recteur en garde alternée » se partageant entre les deux sites et donc avec un rectorat de région avec deux sites rectoraux.

Organisation des deux pôles

Il veut poursuivre la mise en synergie des services et veut travailler sur deux axes.

Celui de la mutualisation pour certains services ou l’harmonisation des pratiques pour les services qui ne peuvent être fusionnés de par la nature de leurs missions (ex. DRH, DME), qui doivent restées implantées sur les deux sites. Le recteur a affirmé qu’il maintiendrait tous les sites départementaux et rectoraux et qu’il n’y aurait pas de mobilité géographique ou fonctionnelle forcée.

Dans ce cadre il a développé sa vision des choses sur la gestion des moyens des lycées qui est très différente[3] entre nos deux académies et sur le fonctionnement[4] des corps d’inspection du second degré qui là aussi diffère sensiblement.

Par ailleurs, le recteur a affirmé que la fusion des académies ouvrirait une nouvelle vague de déconcentration de pouvoirs de la part du ministère, même si là également nous n’avons pas plus d’informations.

Nous l’avons questionné sur d’autres aspects en particulier sur la sanctuarisation des DSDEN, sur le rôle des DASEN, les perspectives pour la Formation Continue des Adultes et les évolutions potentielles pour les ESPÉ. Sur tous ces sujets les réponses sont parfois plus floues où soumises à de prochaines évolutions des textes nationaux.

Chacune et chacun comprendra que les enjeux pour l’ensemble des personnels sont de taille. La FSU appelle les personnels à s’opposer à cette fusion à marche forcée en signant et en faisant signer la pétition en cliquant ici !

 

[1] Le secrétaire régional (Richard Ghis), deux représentants des personnels administratif (Pascal Tournois, Julien Fabre), deux représentants du second degré (Alain Galan, Laurent Tramoni), un représentant du 1er degré (Claire Billès) et la coordonnatrice du CTA d’Aix-Marseille (Magali Bailleul).

[2] 64% de participation et 92% qui sont contre.

[3] Pour Aix les moyens, les DGH et les postes sont pilotés au niveau du rectorat, pour Nice les deux DASEN reçoivent une enveloppe de moyens et décident ensuite des DGH et gèrent les postes.

[4] Tous les mois il y a une réunion des IA-IPR et des IEN du second degré à Aix.