Depuis quelques années, avec une accélération notable depuis 2005 et le rapport Pébereau, les politiques et dans leur sillage, les médias expliquent que la dette publique est devenue insupportable et propose un seul et unique remède : baisser les dépenses. Qu’en est-il, au fond ?
La dette, la dette, la dette…
Depuis plusieurs années, les libéraux ont mis en marche un véritable rouleau compresseur : « la dette, la dette, la dette… ». Le rapport Péberau ( 2005) formalise ce dogme. Ne distinguant pas volontairement entre les dépenses publiques (celles de l’Etat, des collectivités territoriales et les prestations sociales), on assène à l’opinion publique des chiffres chocs, mais faux . En effet, la croissance des « dépenses » publiques » concerne les retraites et la santé et non les dépenses de l’Etat. Mais on oublie de préciser dans le même temps que le PIB augmente.
Hypothèse, qui n’est pas un cas d’école, puisque c’est précisément ce que la droite met en place : si les « dépenses publiques » stagnent ou diminuent pendant que le PIB augmente, les nouvelles richesses produites vont dans la poche des entreprises, et non dans celles de tout un chacun (par la redistribution via les services publics par exemple ou via le salaire, direct et socialisé, à savoir les retraites notamment).
C’est bien pourquoi en France le partage de la valeur ajoutée, autrement dit des richesses produites, se fait au détriment des salariés et en faveur du capital encore plus que dans d’autres pays.
Une des urgences pour le mouvement syndical ? Imposer le débat public sur les politiques budgétaires et économiques. C’est une nécessité démocratique.
En savoir plus ?
Lire le document ci-joint … et les autres articles du site FSU rubrique : »dépenses publiques et fiscalité ».