Les dimanche 6 et 13 décembre auront lieu les élections régionales, dans un contexte politique délétère marqué par la montée des idées xénophobes et réactionnaires. L’attitude du FN et de sa mouvance depuis les attentats de Paris est illustration de cela : diviser les Français, aviver les conflits, pratiquer l’amalgame entre terrorisme, islam et immigrations.
Tous les sondages laissent présager une forte abstention et placent le FN en tête des intentions de vote au premier tour.
Or, il ne fait aucun doute que le résultat de ces élections régionales va peser sur notre quotidien tant dans notre sphère travail que dans notre vie de citoyen. Les nouveaux décideurs qui sortiront des urnes le 13 décembre auront à prendre en charge toutes ces compétences avec des choix politiques qui dessineront l’avenir de notre région. Quid de l’accès aux qualifications, des constructions, des équipements et des rénovations des lycées, de la politique en faveur de la jeunesse, de l’apprentissage et des aides consenties, de la politique culturelle , quid de la carte ZOU dans les transports ?
La FSU attire l’attention de tous sur le danger que fait peser l’extrême droite sur notre région, une présidence FN signifierait un recul considérable dans tous les domaines de la solidarité, de l’éducation de la culture, du développement des services publics.
Même si ces élections sont des élections intermédiaires et locales, il est certain que la situation internationale et les politiques nationales s’invitent dans le débat et l’exaspération parmi les citoyens et nos syndiqués est forte du fait des politiques gouvernementales.
Il ne faudrait pas pourtant que les véritables enjeux de ces élections régionales soient masqués. Le rôle et le pouvoir donnés aux régions ces dernières années sont importants. Des compétences déjà données aux régions ou en compétences partagées -carte des formations professionnelles initiale et continue, orientation, lutte contre le décrochage scolaire, apprentissage, transports- sont renforcées et parfois élargies. Le dernier triptyque des lois dites de décentralisation (création des métropoles, redécoupage du territoire métropolitain en 13 régions et la nouvelle organisation territoriale de la république) vont donner la responsabilité aux nouvelles régions de nouvelles compétences : aides financière aux entreprises, schéma régional d’aménagement du territoire régional, gestion des déchets, schéma régional de l’enseignement supérieur. La région aura aussi la possibilité de déléguer certaines de ses compétences aux départements : on pourrait imaginer par exemple qu’un nouvel exécutif régional cède aux départements la gestion des lycées.
Pour la FSU PACA il est donc important que les différents candidats se positionnent par rapport à toutes ces questions et ces enjeux. La FSU PACA appelle à une lecture attentive des différents programmes et à la plus grande vigilance dans les réponses qui pourront être apportées.
Le dimanche 6 décembre : nous sommes concernés !
Faisons vivre la démocratie, exprimons notre point de vue, votons !