Lors de la séance plénière du Ceser, mercredi 2 novembre 2016, les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires ont interpellé le Président de la Région PACA sur la question de la prise en compte des partenaires sociaux par le nouvel exécutif dans la réflexion sur les politiques régionales à mener.

Monsieur le Président du Conseil Régional,

Les groupes au CESER des organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires se félicitent de votre présence devant notre Assemblée même si nous aurions souhaité vous accueillir au plus près de votre prise de fonction.

Vous vous êtes largement exprimé sur les axes de votre politique régionale et les premières mesures ont été mises en œuvre. Vous avez affirmé, comme votre prédécesseur, que votre priorité était l’emploi. Nous partageons cette nécessité. La création d’emploi dépendant de la santé des entreprises, vous avez donc déclaré que vous mèneriez une politique en faveur des entreprises, permettant à ces dernières de pouvoir créer ces emplois tant espérés …

Nous observons et regrettons que les ambitions affichées dans vos orientations de développement économique, dans les 12 projets opérations d’intérêt régional, dans le SRDEII n’ont fait l’objet que de consultations des organisations patronales ou des chambres consulaires et ne sont donc construites qu’à partir des besoins exprimés par ces dernières.

Pourtant depuis le rapport CARAYON de 2003 intitulé « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale » nous savons qu’il n’y a donc pas frontière entre intelligence économique et intelligence sociale ; les deux sont imbriquées pour une efficacité au service de la compétitivité économique.

Ne pensez-vous pas pourtant, Monsieur le Président, que les salariés et leurs organisations représentatives portent également des propositions en matière de développement économique et de création d’emploi en Provence Alpes Côte d’Azur ?

Pourquoi ne pas reproduire pour le développement économique et l’emploi ce qui marche pour la formation professionnelle ; le multipartisme. Ainsi pour la construction du CRPDFOP il a été fait appel à contribution, dont celles des organisations syndicales siégeant au CREFOP.Nous aurions aimé une démarche similaire pour le SRDEII et notamment être invité aux différents ateliers portant les débats.
Ne pensez-vous pas que les analyses et propositions de ceux qui chaque jour, au travail, font tourner les entreprises et l’économie régionale sont tout aussi pertinentes que celles du patronat ?

De fait, les orientations budgétaires que notre assemblée a étudiées aujourd’hui sont uniquement marquées du sceau de la réponse aux seuls besoins des entreprises et laissent de grandes incertitudes pour la cohésion sociale dans notre région.
Vous avez déclaré à plusieurs reprises Monsieur le Président que vous êtes attaché au dialogue social. Le CESER qui représente l’ensemble de la société civile dans son hétérogénéité, ne peut incarner à lui seul le dialogue social. C’est pourquoi, les conseillers CESER mandatés par les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires souhaitent que des réponses soient apportées aux demandes de rendez-vous adressées par certaines des organisations syndicales interprofessionnelles régionales qui sont, à ce jour, restées lettres mortes.

Il est plus que temps maintenant, Monsieur le Président, à l’image de la large mobilisation au second tour de l’élection régionale, d’écouter, de solliciter, l’ensemble des forces vives du territoire régional pour faire de Provence Alpes Côtes d’Azur un territoire pivot entre les pays de la Méditerranée et l’Europe, une terre de réduction des inégalités sociales.