En région PACA, les espaces très fortement urbanisés (92% de la population) voisinent avec des espaces naturels remarquables. Mais ici, il n’y eut jamais de véritables politiques d’aménagement du territoire, ni de coopération entre les collectivités territoriales. PACA est aujourd’hui marquée par les inégalités socio-spatiales croissantes et les tensions sociales qui les accompagnent, la cherté du logement, et la thrombose en matière de circulation.
Développer l’emploi et l’économie productive et réduire les inégalités dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’habitat, des transports ou de l’accès aux services publics doivent constituer les axes structurants du SRADDT.
Un tel cadre de référence partagé pourrait alors structurer l’action publique locale et faire du territoire un facteur dynamique de développement. Encore faudrait-il que ces politiques soient articulées avec les autres niveaux, national et européen, et que l’Etat, dont les collectivités locales sont partie intégrante, joue tout son rôle de régulateur et d’impulsion. La loi de décentralisation aurait pu améliorer ces articulations pour rendre l’action publique plus efficace. Elle aurait pu aussi mettre au premier plan le fondement démocratique de nos institutions. Force est de constater que ce n’est pas le chemin aujourd’hui suivi.
Un enjeu majeur : l’explosion des inégalités en PACA
PACA, richesse et pauvreté
Parmi les 100 quartiers les plus pauvres de France, 25 sont situés en région PACA, dont 23 à Marseille, et 2 à Toulon.
La région PACA se classe au 2e rang des régions les plus inégalitaires, après l’Ile de France.
PACA se situe à la fois au 3e rang des régions les plus pauvres, et au 4e rang des régions les plus riches.
Les variations les plus marquées le sont au niveau infra communal. Ainsi, à Marseille, le revenu médian varie :
De 600 Euros (3e arrondissement) à 2000 dans le 8e
De 360 Euros ( Bellevue-Piat ) à 3250 ( La Cadenelle)