Intervention FSU CESER du 24 septembre 2013 Richard Ghis
Il ressort de cet avis des difficultés notoires à obtenir certains chiffres. Pourtant ces derniers existent même si ils sont parfois parcellaires. La FSU a eu communication, à l’occasion de la dernière réunion du Comité Académique pour la Scolarisation des élèves Handicapés (CASH) de l’académie d’Aix Marseille (instance rarement réunie dans l’académie de Nice), de certains d’entre eux qui confirment les difficultés pointées dans ce rapport. En particulier la rupture entre la scolarisation au collège et au lycée : 2462 élèves handicapés en collège et on en retrouve 610 en lycée (316 en Lycée Général et Technologique et 294 en Lycée Professionnel) hors ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Cette rupture dans le second degré montre le manque de personnels adaptés au second degré. Il faut noter que l’accompagnement des élèves au niveau de l’école primaire ne nécessite pas obligatoirement les mêmes compétences que celles nécessaires à un bon accompagnement dans le second degré et tout particulièrement dans l’accompagnement des lycéens.
Si l’on peut se féliciter des annonces faites par le premier ministre le jeudi 22 août au matin et complétées l’après midi même par une conférence de presse de trois ministres (Education, personnes handicapés et réussite éducative) afin de permettre à une partie seulement des Auxiliaires de Vie Scolaire, pour l’heure les contrats aidés ne seraient pas dans le dispositif, de sortir pour un temps de la précarité avec des contrats à durée indéterminée mais à temps partiels ; Nous pensons qu’il est nécessaire d’aller plus loin et de prévoir pour ce nouveau métier soit un cadre d’emploi ou un corps de la fonction publique avec un recrutement après le bac afin de permettre à ces futurs Accompagnants des Jeunes en situation de Handicap (AJH) de pouvoir les accompagner jusqu’au lycée voire au delà . Il faudra aussi veiller aux conditions d’emploi des AJH pour ne plus avoir un AJH qui doit suivre par exemple trois élèves de niveaux différents dans trois types d’établissement.
Soulignons aussi tout de même ici l’extrême difficulté à intégrer des élèves en situation de handicap parmi les 35 élèves d’une classe de lycée ou la trentaine d’élèves dans une classe standard de collège malgré d’éventuelles formations et la meilleure volonté de l’équipe pédagogique.
Les actes doivent être mis en conformité avec la loi qui est juste, il faut assurer l’égalité particulièrement à l’Education Nationale ce qui ne peut se faire à moyens constants et qui ne peut être que coûteux.
Mais cela n’y suffira pas, il faut améliorer encore nettement l’accessibilité des établissements et des formations. Il faut insister sur cet aspect là des choses et là encore la synergie prôné dans l’avis doit s’appliquer aux architectes et à l’AREA (l’agence régionale d’équipement et d’aménagement) qui doivent consulter vraiment les personnels dans leur ensemble (Conseiller Principal d’Education, professeurs, agents, etc…). C’est la seule manière d’éviter des erreurs redoutables comme par exemple au lycée Saint Charles de Marseille (tout proche ce cet hémicycle) où le nouveau seuil de l’établissement rend l’accès en fauteuil roulant impossible.
Même si la FSU est très réservée sur la préconisation qui consisterai à mettre en œuvre une option « handicap et égalité des chances » au baccalauréat -Rappelons à cette occasion que le baccalauréat est le premier grade universitaire permettant à tout détenteur de pouvoir poursuivre des études supérieures et qu’il faut qu’il reste centré sur des savoirs disciplinaires reconnus- elle votera cependant cet avis qui a la volonté de faire avancer le dossier de la scolarisation des élèves handicapés dans notre région et au delà sur le territoire national.
Pièce jointe : l’avis rendu.