L’assemblée nationale vote aujourd’hui le projet de loi sur les retraites sans que le projet n’ait été modifié pour prendre en compte les exigences de l’ensemble des salariés et chômeurs, les espoirs des jeunes et les attentes des retraités.
Les mobilisations d’aujourd’hui expriment la déception et la colère devant le renoncement à rétablir le droit à la retraite à 60 ans, à supprimer la décote et réparer les injustices des précédentes réformes, à mettre un terme aux inégalités existantes notamment entre les femmes et les hommes, à rétablir la confiance dans notre système de retraites et son financement.
Ni la crise, ni la démographie de notre pays ne justifient de tels choix et particulièrement celui de l’allongement de la durée de cotisation.
Le projet de loi arrivera bientôt devant les sénateurs. Auront-ils le courage d’abandonner ce projet ? D’ouvrir la voie à une autre réforme mobilisant de fait les questions de l’emploi et des salaires ? La FSU leur demande.
Car ce qu’attendent aujourd’hui les salariés est bien un engagement du gouvernement à vaincre le fatalisme, à répondre aux besoins, à mettre la finance au service du progrès social.
Les salariés, les chômeurs, les retraités et les jeunes mobilisés depuis des semaines affirment clairement leur attachement à un système de retraite juste, progressiste et solidaire. Ils n’abandonneront pas leurs exigences. Et la question des retraites ne pourra longtemps rester en l’état.
Elle s’imposera à nouveau comme une exigence sociale.
La justice comme la cohésion sociale commandent des réponses aux questions posées : retraite, santé, emploi, formation, pouvoir d’achat, fiscalité…
La FSU invite les personnels à intervenir pour se faire entendre davantage afin d’imposer les réels changements attendus.