L’orientation constitue une partie importante du CPRDF, conformément à la loi sur la formation professionnelle.
La question de l’orientation : un point clé des CPRDF
C’est un en enjeu majeur pour le service public d’éducation en relation à la fois avec la mise en place du service public national de l’orientation de l’Etat, sans oublier que les Régions souhaitent souvent, pour ce qui les concerne, un service public régional d’orientation.
Au fond, les pouvoirs publics imaginent que contrôler l’orientation leur permettra de gérer les flux. L’Etat y voit la solution au chômage, et les Régions les moyens de réguler les dispositifs de formation.
C’est pourtant à juste titre que les parents d’élèves et les jeunes au sein du système éducatif, les salariés et les chômeurs par ailleurs souhaitent pouvoir accéder à l’ensemble des informations disponibles. Quelles formations et dans quels espaces géographiques ? Quel avenir pour quels types de métiers et là encore dans quels espaces géographiques ? Quelles évolutions ? Quels taux d’insertion aujourd’hui ou dans 3 ans quand j’aurai mon diplôme ? Quels diplômes d’ailleurs et quelles formations pour quels types de métiers ? Et bien d’autres questions encore pourraient être formulées.
Ce qui est en cause, c’est une valeur fondamentale inscrite dans la Constitution : celle de l’égalité. Oui, l’égalité en ce domaine aussi doit, ou devrait être assurée afin de combattre les inégalités sociales face à l’école, face à la recherche d’emploi, dans l’emploi.
La FSU souhaite travailler en ce sens, et ne manquera pas de formuler des propositions précises.
L’introuvable adéquation orientation/formation/emploi
Contrairement à une affirmation commune, l’orientation ne peut être considérée comme l’enjeu majeur permettant de résoudre les problèmes de formation et d’emploi en Région. « L’adéquation » entre orientation/emploi est tout aussi « introuvable » que celle entre « formation/emploi ».
En effet, une « bonne » orientation qui résoudrait mécaniquement les problèmes d’accès à la qualification des jeunes et des adultes ainsi que leurs difficultés d’insertion professionnelle est impraticable. Ce serait oublier que la question de l’emploi est toujours liée à celle de sa qualité, de la revalorisation des métiers et des professions, donc prioritairement à une démarche politique volontariste. Ce serait oublier que l’insertion est très dépendante du marché de l’emploi, lequel évolue en fonction de la situation économique. Car ce n’est ni une bonne orientation ni une bonne formation qui créent l’emploi. Il ne faut en effet ne jamais oublier que c’est une situation de chômage de masse maintenant hélas ancienne qui affecte gravement les problèmes d’accès à l’emploi récurrents.
L’orientation relève aussi d’une impasse si on néglige la complexité des mécanismes individuels et collectifs qui favorisent l’obtention d’un diplôme puis l’emploi : on sait qu’avec le même diplôme, l’accès à l’emploi est très différencié. A titre d’exemple, le soutien, l’aide à l’adaptation dans le cursus des jeunes joue un rôle prépondérant dans la réussite de même que la qualité de vie dans et hors de l’établissement de formation. Ainsi, l’orientation ne pourra jamais suppléer aux ambitions d’une politique scolaire, d’une politique de l’emploi, d’une politique de la ville ou encore d’une politique industrielle.
Mais l’orientation peut être un outil d’une politique ambitieuse d’élévation des qualifications…
Si l’orientation peut être envisagée comme un des outils de ces politiques, c’est d’abord une démarche dont l’objectif consiste à participer à la construction et à la réussite de parcours de formation ou d’insertion sociale et professionnelle. De ce point de vue, l’accompagnement des personnes est incontestablement dépendant des besoins spécifiques des usagers eux-mêmes.
Pour la FSU, il s’agit de considérer a minima deux publics dont les besoins et les attentes ne se juxtaposent pas : les publics scolaires d’un côté, les jeunes et adultes en situation d’insertion ou de réinsertion de l’autre. Il n’est pas en effet souhaitable de chercher à résoudre les difficultés, voire les lacunes, de l’orientation scolaire de la même manière que celles de l’orientation professionnelle.
Lire les contributions de la FSU PACA sur l’orientation en pièce jointe.