Le seul point à l’ordre du jour de ce double CAEN concernant une clarification et une simplification des éléments utilisées pour les dotations de fonctionnement des lycées est pour la FSU une bonne initiative. Nous avons tout de même un regret car nous allons découvrir en séance les éléments du nouveau calcul des dotations de fonctionnement et il faudra donc réagir pendant la séance ce qui n’est pas toujours simple. Nous avons aussi des craintes par rapport aux finances, il ne faudrait pas que ces décisions présentées comme des évolutions techniques servent de prétexte à une diminution des dotations de fonctionnement des lycées de notre région, ce qui serait d’ailleurs contraire aux engagements pris par le président Muselier lors de la campagne des élections régionales. Face aux augmentations du gaz et de l’électricité et à l’inflation galopante, la FSU demande que tout cela soit bien pris en compte par la collectivité dans les dotations qui seront attribuées le mois prochains aux établissements.
A l’occasion de cette instance, nous souhaitons interpeller les représentants de l’État pour leur faire part des énormes inquiétudes de la profession par rapport à la vision et aux propositions formulées par le chef de l’État au sujet de la voie professionnelle, et par rapport également à une communication bien souvent erronée voir tendancieuse de certains membres du gouvernement. Pour la FSU la voie professionnelle et ses spécificités doivent être préservées et elle ne doit pas copier la formation par apprentissage qui est depuis toujours très ségrégative pour tout une partie de nos jeunes.
Nous voulons profiter au vu de la période où se tient ce double CAEN pour évoquer la rentrée scolaire 2022, qui est marquée par le manque d’enseignants dans le premier comme dans le second degré ce qui entraine un recours massif et en urgence à des personnels non-titulaires. Cette rentrée est aussi placée sous le signe d’une nouvelle dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels avec en particulier un nombre d’élèves par classe qui progresse de nouveau dans les collèges comme dans les lycées.
Enfin, même si ce point n’est pas à l’ordre du jour la FSU souhaita avoir des précisions au sujet des constructions. Nous constatons que la plus part des constructions annoncées, alors qu’elles ont été budgétée par la Région, ont pris un retard considérable sans aucune explication. D’autre part nous souhaitons être informés sur les résultats des études menées conjointement par l’État et la Région au sujet des évolutions démographiques et des futurs besoins en bâti.