C’est par la presse que les Psychologues de l’Education nationale et les directeurs de CIO viennent d’apprendre que le MEN avait décidé de donner une réponse favorable à la demande de l’ARF (Association des Régions de France), de régionaliser l’orientation scolaire, cassant ainsi l’équilibre défini dans la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle.
Absence de dialogue social
Ils y découvrent également que le MEN discute du sort qui sera réservé aux personnels, aux CIO et à L’ONISEP avec ses partenaires dont apparemment la principale organisation représentant les PSYEN du second degré ne fait pas partie !
Ainsi La nouvelle Aquitaine prend–elle déjà des dispositions pour assumer dès la rentrée prochaine, « une mission affirmée d’orientation, visant le public scolaire » et n’entend pas se contenter de journées d’information sur les métiers mais veut « construire une chaîne de l’orientation dès le collège »
C’est encore une fois la traduction d’une politique de mise en œuvre de réformes à marche forcée qui tient les élus des personnels pour quantité négligeable et reste sourde aux alertes de la profession sur la dégradation des conditions de l’orientation pour les élèves et les équipes d’établissement.
Gestion des flux versus construction de son orientation par l’élève
Confier aux régions l’orientation des élèves vers les voies technologiques et professionnelles, reviendrait à les enfermer dans des perspectives de formation, étroitement dépendantes des besoins économiques locaux à court terme, sans aucune garantie d’insertion professionnelle, ni de possibilités de réorientations ultérieures.
Le SNES-FSU appelle les PsyEN et les directeurs de CIO à se mobiliser largement le 19 avril pour s’opposer à la décentralisation de l’orientation scolaire, comme en 2003 et 2013.