Notre camarade Jean-Philippe Kunegel nous a quitté. Ses obsèques ont eu lieu le 8 août : nous étions très nombreux à ses côtés, une dernière fois. Les militants des syndicats de la FSU et des sections départementales de la région, la FSU REGION et la FSU 13 par la voix de Josiane Dragoni, secrétaire régionale, la direction nationale du SNES avec Frédérique Rollet (Secrétaire générale), Jean Jacques Mornetas (Trésorier), Catherine Remermier ( responsable des Copsy), René Delalande (GRETA), la direction académique du SNES, avec Laurent Tramoni ont rendu un vibrant hommage à notre camarade trop tôt disparu.
Mais nombreux étaient aussi ceux qui représentaient l’Etat, la Région, les autres organisations syndicales, l’ORM, ou qui nous avaient adressé un message ( notamment Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, l’Université, l’Institut de recherche de la FSU).
Le parcours militant de Jean-Philippe
L’allocution de la FSU, par Josiane Dragoni, pour la FSU PACA et la FSU 13
Jean Philippe
Tu es devenu militant syndical académique au sein du SNES en 2002-2003, lorsque le gouvernement d’alors a voulu – déjà- décentraliser les conseillers d’orientation psychologues.
C’est aussi lors des manifestations de 2003 que tu as observé et appris la stratégie, la tactique et la politique de la manifestation. Tu es devenu par la suite responsable du service d’ordre de la FSU. Un responsable respecté des militants, des autres organisations syndicales (dont beaucoup sont présentes : le comité régional CGT, Solidaires, le SGEN-CFDT, ou nous ont adressé un message : l’UD CGT-13 , l’URI-CFDT, l’UNSA), respecté aussi des services de la sécurité publique, présents également à nos côtés.
Toutes ces belles manifestations à Marseille, nous les devons aux mobilisations importantes de Marseille la rebelle, aux conditions unitaires favorables où la FSU joue toujours un rôle important, même si elle n’est pas une « confédération », mais à la FSU, nous les devons aussi un peu à jean Philippe.
Très vite, tu t’es fortement investi dans les questions formation-emploi-orientation. Tu l’as fait à partir de ton ancrage professionnel, une professionnalité particulièrement forte au sein de l’Education Nationale, celle des COPSY.
Très spontanément, tu as su élargir ta vision syndicale et, au sein de la FSU régionale, travailler ces questions transversales, qui sont aujourd’hui au centre des problématiques actuelles.
Nous avons tous les deux vécu un moment très spécifique : celui d’une concertation sociale très approfondie qui a eu lieu dans notre Région, lors de l’élaboration du CPRDF, le plan de formation régional, dans laquelle la FSU a pu peser a pu peser très fortement et dont les effets se poursuivent aujourd’hui.
Cette concertation fut tellement inédite que nous avons pu en PACA réaliser un vrai travail productif au sein du CCREFP ( le comité régional de l’emploi et de la formation) et de la commission accueil, information et orientation, que Jean Philippe conduisait pour la FSU. Ce travail, réalisé à l’encontre de ce qui se passait nationalement, ce rapport de forces ainsi construit et très spécifique à PACA, sont toujours aujourd’hui aussi essentiels. Et nous espérons bien que, nationalement cette fois, on pourra valablement avancer sur ces sujets. Comme on a pu le faire en PACA, à partir du noyau dur syndical (FSU-CGT-CFDT-UNSA-Solidaires), mais aussi dans le cadre d’un travail construit et partenarial avec l’Etat : la Préfecture, la DIRECCTE, le Rectorat , qui sont présents parmi nous ; avec la Région, également présente , avec le monde patronal. Sans compromission. Mais avec toujours le souci d’avancer.
Tu es également devenu le représentant FSU au sein du Conseil d’Administration de l’Observatoire des Métiers, où tu as siégé au bureau, en tant que trésorier, puis en tant que secrétaire.
Tu as aussi choisi de t’investir dans le chantier travail, tant au niveau universitaire, au sein du département d’ergologie de l’Université de Provence, qu’au sein de l’Institut de recherches de la FSU, qu’en tant que militant au sein du CHSCT, qui viennent enfin de voir le jour au sein de la fonction publique.
Jean Philippe
Tu étais cet homme chaleureux, attentionné, vigilant, ouvert, toujours attentif aux autres… Comment mieux dire les choses que l’un de ces nombreux messages reçus à la FSU : un homme qu’on aimait.
Tu étais ce militant exigeant pour toi et pour les autres, rigoureux sur les principes, sans lesquels il ne peut exister d’organisation démocratique, mais toujours prêt à apprendre, à évoluer, à modifier l’argumentation et le point de vue.
Jean-Philippe, tes filles peuvent être fières de toi.
Ce sont ces qualités de l’homme et du militant qui font de notre organisation syndicale une organisation vivante et dynamique, porteuse d’avenir.
Tu devais devenir le secrétaire général de la FSU PACA dans un an. Mais le destin en a décidé autrement.
Mais sois en sûr : tes amis et camarades continueront le combat pour une société plus juste, plus solidaire, moins inégalitaire. Pour un autre monde qu’il faut construire. Dans le travail collectif et la chaleur militante.
Le travail militant dans les lycées et les collèges, par Jean Philippe Kunegel, Master
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Le message de Bernadette Groison, Secrétaire Générale de la FSU
J’ai appris le décès de Philippe avec une grande tristesse. Au nom de la FSU j’adresse à sa famille et à ses amis proches mes plus sincères condoléances. Jean Philippe restera pour chacun un camarade d’un engagement sans faille. La FSU perd un grand militant et un ami. Toutes mes pensées affectueuses à toutes et à tous.
Le message de l’Institut de Recherches de la FSU
Nous avons appris la terrible nouvelle du décès de Jean-Philippe Kunegel.
Il participait aux travaux du chantier « travail et syndicalisme » de l’Institut de recherche de la FSU.
Il nous y faisait bénéficier à la fois de son expérience de syndicaliste et de ses questions de chercheur engagé dans l’ergologie.
Professionnel, militant syndical et chercheur, il était exemplaire des acteurs qui font vivre l’institut de la FSU et son chantier travail en particulier.
Chaleureux, toujours avide d’idées nouvelles et de débats, il va beaucoup nous manquer.
Que sa famille et ses proches reçoivent l’assurance de notre peine et nos sincères condoléances.
Le chantier « Travail et syndicalisme » de l’Institut de recherches de la FSU.