La carte régionale des formations professionnelles 2018 présentée pour avis du CESER
ne répond en rien aux besoins des jeunes et de l’économie régionale.
En effet, sur les 993 places ouvertes, seulement 391 concernent la formation professionnelle initiale, soit moins de 40%.
Dans une région marquée par le faible développement de cette filière, par un taux d’échec marqué en seconde générale, tout le monde s’accorde sur la nécessité de revaloriser cette voie et de la développer comme filière de réussite.
Nous sommes bien loin du compte ! L’augmentation du nombre de places ouvertes cette année représente une progression de 0,48% comme le souligne l’avis du CESER.
Dans le même temps, l’essentiel des ouvertures s’effectue pour des formations de niveau BTS et en Enseignement Supérieur.
Dans un avis voté en 2017, le CESER attirait l’attention de l’exécutif régional sur la nécessité de maintenir un équilibre entre les différents niveaux de formations et sur les limites financières du volume de la taxe d’apprentissage. Or, cet équilibre est aujourd’hui rompu.
Pour la première fois en région PACA, le nombre d’ouvertures de places d’apprentissage dans les formations au niveau IV et V est inférieur à celui de
s ouvertures dans les formations de niveau supérieur au Bac. Ce déséquilibre est encore aggravé par le faible nombre d’ouverture pour ces niveaux IV et V dans les Lycées Professionnels : seulement 54 places !
La Région et l’Éducation Nationale font le choix de délaisser les premiers niveaux de formation. Après les fermetures des formations d’accès aux premiers savoirs dans le cadre du Plan Régional de Formation, nous ne pouvons qu’y voir un désintérêt coupable pour les jeunes et les adultes les plus en difficulté en matière d’accès à la formation, aux savoirs et à la qualification.
Répondre aux besoins des jeunes, c’est répondre aux besoins de tous les jeunes et particulièrement ceux sans qualification.
Répondre aux besoins des entreprises, c’est répondre aux besoins en personnels qualifiés de toutes les entreprises, y compris les plus petites et notamment, l’artisanat. Répondre aux besoins de l’économie régionale, c’est permettre à tous les habitants de PACA d’accéder à un premier niveau de qualification puis de bénéficier de formations permettant une promotion sociale professionnelle.
La FSU, avec la CGT et Solidaires, considère que cette carte régionale des formations professionnelles ne répond pas aux besoins de la population, des territoires et de l’économie régionale.
Le projet d’avis mettant en avant ce faible investissement de l’exécutif régional et de l’Éducation Nationale dans cette voie professionnelle, nous voterons l’avis.